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Pourquoi s’affirmer est si difficile ?


Quand je parle d’affirmation de soi, souvent je perçois un recul car s’affirmer, pour la plupart, cela revient à s’imposer, à écraser les autres.

C’est tout le contraire ! S’affirmer et se positionner c’est SE donner le droit d’Etre, SE reconnaître une certaine valeur, c’est OSER s’exprimer.

C’est communiquer et défendre ce qui est important pour nous, c’est exprimer ce qui est touché chez nous, c’est mettre des limites.

C’est permettre, aussi, à ceux qui nous aiment de nous rencontrer, de nous comprendre et de nous accepter. C’est nous permettre d’être aimé pour ce que nous sommes !


Alors pourquoi c’est si difficile de nous montrer tel que nous sommes ? De nous positionner ?


Un besoin de reconnaissance.

Certaines personnes ont besoin d’être reconnu dans le regard des autres, pour se sentir aimées, considérées, valorisées, sécurisées, acceptées.

Or, pour se faire apprécier, il ne faut pas déplaire, du coup elles répondent aux attentes et désirs de l’autre jusqu’à nier leurs propres besoins.

Elles ont souvent bien du mal à s’affirmer, à être en accord avec ce qu’elles sont ou ce qu’elles ressentent intérieurement. La raison à cela est la peur du jugement, la peur de déplaire, de ce que va penser l’autre, car elles sont sensibles à la manière dont elles sont perçues. Elles doivent donc porter des masques malgré elles pour ne pas être rejetées.

J’ai rencontré un homme qui avait ce besoin de reconnaissance et d’amour. C’était incroyable tout ce qu’il déployait comme ruses inconscientes pour être aimable. Il répondait à toutes les invitations, il acceptait de travailler plus que les autres, de recevoir des dévalorisations de son boss, refusait de dire ce qu’il ressentait, préférant se taire ou disparaître pour ne pas se sentir déprécié et rejeté.

Il donnait une image d’un homme presque parfait, d’ailleurs c’est ce qu’il recherchait. Mais son manque d’estime, l’empêchait d’avoir des relations profondes, de rencontrer l’amour. Difficile d’oser aimer, quand on ne s’aime pas soi-même, quand on ne se croit pas assez important…Comment pouvait-il se laisser aimer quand lui-même ne s’aimait pas ? Comment croire en l’autre et en son amour, alors qu’il ne s’accordait aucune valeur ? Il ne se rendait pas compte qu’il rejetait l’amour, les autres, parce qu’il se rejetait lui-même tout en ayant peur d’être rejeté !

C’est le comble de ce besoin qui est une attente tournée vers l’extérieur, alors que la réponse se trouve à l’intérieur de soi… Il a donc commencé un travail sur l’estime de soi.



Donner de l’importance au regard de l’autre c’est lui donner du pouvoir sur soi !

Si nous dépendons du regard de l’autre, nous lui permettons d’émettre à notre égard un jugement et de déterminer notre « valeur ». En donnant du crédit à son jugement, c’est se décrédibiliser à nos yeux, nous sous-estimer et manquer d’affirmation de soi.

Mais si nous avons peur du jugement de l’autre, c’est peut être, parce nous-même nous sommes dans le jugement de l’autre et de l’auto-jugement dans ce qui est « bien » ou « mal ».

C’est ainsi qu’arrive, les fameux « j’aurais dû »

Je suis tombée dans ce piège moi-même. J’ai communiqué à une amie, ce qui était important pour moi. J’avais utilisé une communication bienveillante et respectueuse. Mais, je ne m’étais pas rendue compte que j’avais un besoin effréné de me faire comprendre, acceptée et je suis donc partie dans une lettre d’explications, comme si, sa compréhension pouvait légitimer mes besoins et mes demandes.

Elle a répondu par quelques mots m’expliquant son incompréhension. Pour elle, c’était compliqué et elle s’est éloignée. Elle n’a pas du tout ouvert la discussion ou essayé de m’écouter. Elle restait convaincue dans sa façon de fonctionner que c’était elle qui avait raison et moi j’avais, donc, tort et étais compliquée. Sa vision était la bonne, un point c’est tout et j’ai été radiée comme ça, sans aucune possibilité de me faire entendre.

Je suis, donc, rentrée dans un questionnement sur ce que j’avais bien fait, ou mal fait, retraçant la scène encore et encore. Je me suis mise à me culpabiliser, à me questionner. J’ai été très peinée. Sa réaction avait un pouvoir sur mon bien être et sur mon organisation. Il a fallu un peu de temps pour comprendre que sa réaction, lui appartenait.

Je me suis demandé qu’est-ce que je lui reprochais d’être ?

Je lui reprochais d’être une personne fermée en manque d’écoute. Et pour moi l’écoute est importante. Donc si on applique le triangle de l’effet miroir : Elle manque d’écoute => je manque d’écoute envers elle => je manque d’écoute envers moi-même.

Donc si je me suis mise à m'écouter vraiment, de quoi avais-je besoin ?

J'ai décidé d’arrêter la relation. J’ai pu clore cette relation avec sérénité et liberté car l’écoute et l’ouverture sont des valeurs fondamentales pour moi.

C’est bien ce que je disais, la réponse est en nous, la réponse se trouve dans l’amour que nous nous portons.

Si nous sommes en phase avec ce que nous sommes et ce que nous dégageons, quel que soit le regard que l’on nous porte, il nous appartient de lui donner ou pas de l’importance.

Nous avons simplement à l’accueillir avec détachement pour ne pas se laisser identifier à lui.


C’est en améliorant notre estime de soi que nous ne serons plus affectés par le regard qui nous est porté, ou la reconnaissance qu’on nous accorde… Et nous n’avons pas plus besoin d’expliquer, de se justifier.

Etre soi-même, congruent et agir suffisent.


En s’affirmant, nous gagnons en liberté d’être.

Se libérer du regard de l’autre, c’est arrêter de vouloir être, à tout prix, acceptée par l’autre. Et cela commence par lâcher prise et accepter que ce regard soit parfois critique, déplaisant, pas aimable et que l’autre peu avoir une perception peu plaisante de nous.

Si nous sommes affectés par ce regard, c’est aussi peut-être parce que quelque chose a été touchée chez nous et que nous devons voir ce qui bloque, ce qui n’est pas accepté par nous-même. Si notre regard sur nous-même, n’est pas ou peu aimant, il n’est pas étonnant que le regard de l’autre vienne, en miroir, répondre à cette image que nous avons de nous-même. Nous devons apprendre à mieux nous connaitre, à entendre ce qui résonne au plus profond de nous, à identifier nos blocages, nos croyances qui nous limitent.



Poser un regard bienveillant sur soi, implique d’accepter toutes les parties de soi. C’est s’accepter tel que nous sommes.

Alors s’affirmer devient une évidence.

Nous avons autant de valeur que l’autre, notre parole est tout aussi importante que l’autre et nous accueillons aussi bien nos maladresses que celles de l’autre.


S’affirmer c’est se respecter et s’accepter quoi qu’il arrive !




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